La citoyenneté en plus
La communication publique a une force singulière qui lui vient de ce qu'elle représente.
La communication publique a une force singulière qui lui vient de ce qu’elle représente. La citoyenneté, la collectivité, l’intérêt général ce n’est pas rien, et toute communication qui s’y rattache ne peut être qu’une communication responsable. Une communication dans laquelle la promesse n‘est pas un vain mot ou un artifice de plus, mais l’assurance d’une relation fondée sur une preuve d’action qui concerne tout un chacun dans sa vie quotidienne.
Cette communication citoyenne est à mon sens une communication d’avenir, parce qu’elle met en avant le lien social. Or, on le mesure chaque jour, le lien social dans la société comme dans les organisations est un des biens communs les plus précieux. C’est ce qui nous fait tenir ensemble. En matière de communication, le temps n’est décidément plus à la dispersion ou à la quête de la plus belle image quand ce qui est en jeu a d’abord trait au sens, au commun, à la « raison d’être ».
Dans le monde complexe que nous connaissons, nous avons besoin de repères et la citoyenneté, avec ses exigences, en est un qui mérite d’être revisité. Nous ne sommes décidément pas que des consommateurs. La citoyenneté est aujourd’hui peut-être une des premières réponses aux défis et aux violences qui montent. Le fait que des entreprises mettent plus qu’hier en avant leur responsabilité sociale participe de cette reconnaissance d’un besoin de citoyenneté collective.
La citoyenneté concerne aussi la vie dans nos organisations et les changements du travail. La qualité du service, la réponse aux citoyens comme aux clients, se construisent à l’intérieur des organisations et dépendent pour une large part de la qualité du lien et de la communication dans le travail. L’engagement social, ça commence à l’interne. Nos deux associations le savent bien, il n’est de bonne communication des entreprises et des organisations publiques que si existe en leur sein une dynamique partagée par les salariés ou les agents.
Le fait que Communication publique et l’Association française de communication interne aient trente ans la même année n’est pas anodin. À plusieurs reprises au cours de toutes ces années, nous avons pu partager nos pratiques et nos réflexions. À chaque fois, nous avons pu mesurer ce qui nous lie dans la manière d’appréhender les transformations et les enjeux de communication.
Les membres de l’AFCI portent une vision forte de la communication interne. Celle-ci s’appuie sur une conviction : la performance d’une organisation est profondément liée à la qualité des relations qui s’établissent en son sein.
Créée en 1989, l’Afci regroupe plus de 900 membres, professionnels de la communication représentant tous les secteurs d’activité, répartis dans toute la France.
L’ambition de l’Afci est double. Renforcer la place de la communication interne dans les organisations et les pratiques de management et accompagner les évolutions de la communication interne pour en faire une fonction stratégique au service de la performance économique et sociale des entreprises.
Pour l’AFCI, la communication interne n’est pas seulement l’affaire des « communicants », mais une mission portée par tous et notamment par les managers. C’est pourquoi elle contribue au développement de la communication managériale.